Luxe et ethique

Les grands parfumeurs sont adeptes du commerce équitable et responsable. Ils en sont même acteurs. Par nécessité.

En lisant  éclectique, le nouveau magazine dont je vous ai parlé il y a quelques jours, j'ai réalisé que, parce que les matières premières rares qu'elles utilisent sont en péril, les marques de luxe sont contraintes de préserver à la fois les cultures et les conditions de travail des récoltants à l'autre bout du monde.

Il leur faut en effet trouver les meilleures qualités de fleurs, de plantes, de bois et de baumes, de Madagascar à l'Indonésie, du Laos à la Provence pour faire ces merveilleux parfums qui nous enchantent... De la vanille, de la rose de mai, du benjoin ...  

     
"Les matières premières sont très importantes dans un parfum car elles constituent l'emblème même du luxe, en raison de leur rareté et des savoir-faire traditionnels qui y sont attachés et qui se transmettent de génération en génération", explique Rémi Pulvérail, dont la mission est d'accompagner et de maintenir les filières de matières premières naturelles, du producteur jusqu'à l'orgue à parfums des créateurs de fragrances.

"Si les lieux de culture, les gens des cultures et les qualités des cultures sont en danger, si tout ceci disparaît, alors tous les grands parfums qui contiennent des produits naturels ne pourront plus exister".

 

On comprend les enjeux ! Du coup, les grandes marques se mobilisent pour protéger ces trésors et éviter que les gouvernements locaux de leurs préfèrent les cultures vivrières. D'où la mise en place de programmes pour sécuriser et rentabiliser ces filières, permettant ainsi aux agriculteurs d'en vivre et aux enfants des villages d'accéder à l'instruction, par le financement des écoles.    

Voilà une bonne façon de coupler réalité économique et sociale avec le business !